Glossaire organologique

Description scientifique des instruments de musique

Aérophones


Accordéon diatonique (France, Portugal, monde entier)

Classification Sachs-Hornbostel : 412.132. Aérophone libre à interruption, à anches libres groupées

Classification Dournon : 412.121 Aérophone, air contenu dans un corps tubulaire ou globulaire, à anches libres sur plaquettes ou casiers avec soufflets, à boutons

L’accordéon diatonique, très populaire dans les musiques traditionnelles et pour l’accompagnement de la danse en Europe, est diffusé dans le monde entier. Il a été rencontré dans le cadre de la collecte, dans des associations de musique traditionnelle portugaise et française. En France, on le rencontre en particulier dans les bals folks et les festou-noz bretons.

Biniou Koz (Bretagne)

Famille des cornemuses

Classification Dournon : 412.4 Aérophone, air contenu dans un corps tubulaire ou globulaire, à anches battantes (simples et/ou doubles) avec sac, réserve d’air de volume variable, deu tuyaux ou plus avec anche simple et/ou double

Le biniou koz ou « vieux biniou » en opposition au biniou braz, « grand biniou » d’origine écossaise, est la cornemuse bretonne qui est jouée toujours en paire par le sonneur, avec le joueur de bombarde ou talabarder. Les bourdons sont à anche simple et la chanterelle où l’on joue la mélodie est à anche double battante.

Bombarde (breton : Ar Vombard, An Talabard) (Bretagne)

Famille des hautbois

Classification Dournon : 412.32 Aérophone, air contenu dans un corps tubulaire ou globulaire, à anche battante double, tuyau à perce conique, avec pavillon intégré ou rapporté.

La bombarde est un instrument utilisé dans la musique ancienne et bretonne, associée au biniou koz pour former le « couple de sonneurs ». La bombarde intègre aussi les ensembles bretons bagadou. Le nom « bombarde » provient du Latin bombus, « bourdonnement » ou « bruit sourd ». Son timbre puissant peut parcourir plus de deux octaves.

Clairon (France)

Famille des trompes

Classification Dournon : 413.122.2 Aérophone, mise en vibration de l’air contenu dans un corps tubulaire, pression et vibration de l’air contre l’embouchure, située au bout du tuyau (embouchure terminale), perce conique, tuyau enroulé ou spiralé, sans trou de jeu, avec dispositifs rapportés (embouchure)

Le clairon est un instrument sans piston ni coulisse, qui permet de jouer des notes liées à la suite naturelle des harmoniques. Il est utilisé dans la transmission d’ordres militaires et liés au pouvoir (Infanterie, Légion, Marine), on le qualifie donc d’« instrument d’ordonnance ».  Il est joué dans les orchestres d’harmonie, de batterie-fanfare et dans la région française du Haut-Doubs.

Flûte traversière (France)

Famille des flûtes

Classification Dournon : 411.211.2 Aérophone, mise en vibration de l’air contenu dans un corps tubulaire, jet d’air envoyé sur l’arrête de l’embouchure, insufflation par la bouche, embouchure latérale, embouchure avec plaque rapportée et clefs.

La flûte traversière ou « grande flûte en ut » est un instrument dont la tessiture couvre plus de 3 octaves, et dont le système de clefs actuel est hérité du second système Boehm de 1847, associant une perce cylindrique du corps en métal et une perce parabolique de la tête. Elle fait partie d’une famille englobant les flûtes piccolos, tierce, alto, basse, octobasse et hyperbasse.

Hulusi 葫蘆絲 (Chine)

Famille des orgues à bouche

Classification Dournon : 412.111 Aérophone, mise en vibration de l’air dans un corps globulaire, à anche libre sur série de tuyaux avec réservoir d’air

Aussi appelé « flûte à gourde », c’est un instrument à anches libres rencontré en Chine, au Vietnam, au Myanmar et dans le nord de l’Inde, cet instrument de la famille des orgues à bouche est composé de trois tuyaux (à anche) fixés dans une gourde. Il serait originaire de la population minoritaire Dai qui le nomme « pi lamtao » (« instrument à vent » « gourde »). En mandarin, « hulu » signifie « calebasse », et « si » « soie », car son timbre est très doux et proche de celui de la clarinette.

Irish flute (flûte traversière) (Irlande)

Famille des flûtes

Classification Dournon : 411.211.2 Aérophone, mise en vibration de l’air contenu dans un corps tubulaire, jet d’air envoyé sur l’arrête de l’embouchure, insufflation par la bouche, embouchure latérale ouverte sans plaque rapportée, avec ou sans clefs

La flûte traversière irlandaise utilisée dans la musique traditionnelle ne possède pas, ou très peu de clefs. Elle a pour origine les flûtes européennes du XIXe siècle. Bien que jouée partout en Irlande, elle gagnerait en popularité dans les régions du centre-ouest. Son timbre est beaucoup plus sombre et boisé que celui des flûtes de concert européennes en métal. En Irlande, on rencontre des esthétiques et techniques ornementales différentes en fonction des régions

Low wisthle (Irlande)

Famille des flûtes

Classification Dournon : 411.121.121 Aérophone, air contenu dans un corps tubulaire, insufflation par la bouche, embouchure terminale, fermée partiellement par un bloc, conduit d’air interne avec bloc initial dépassant du bec, un seul tuyau

Le low wisthle est la version grave du tin wisthle. Il nommé ainsi si sa tessiture descend plus bas que le sol, et son timbre est plus chaud que celui de son cadet. Les répertoires joués sont les mêmes et consistent en des mélodies traditionnelles classées par genre qui diffèrent en fonction de la métrique et du rythme (reel, jig, slip jig, march, slow air…).

Ney نِی, (Iran)

Famille des flûtes 

Classification Dournon : 411.112 Aérophone, air contenu dans un corps tubulaire, insufflation par la bouche, embouchure terminale ouverte avec bord biseauté

Le ney est une flûte oblique aussi rencontrée au Moyen-Orient sous diverses appellations (nay arabe, ney turc). Elle est souvent associée à la tradition soufie des Mevlevi dans laquelle elle incarne le souffle divin, l’énergie divine matérialisée en air et en sons. Le ney persan possède six trous et six nœuds de roseau, ainsi que des bagues en métal de renforcement.

Tin whistle (Irlande)

Famille des flûtes

Classification Dournon : 411.121.121 Aérophone, air contenu dans un corps tubulaire, insufflation par la bouche, embouchure terminale, fermée partiellement par un bloc, conduit d’air interne avec bloc initial dépassant du bec, un seul tuyau

Le tin wisthle ou flute en étain est une flûte de tessiture aigue au jeu virtuose, utilisée dans la musique traditionnelle irlandaise. Il existe autant de modèles de flûtes que de tonalités, mais elle est les plus populaires sont celles en ré et en do. Les musiciens possèdent donc de nombreuses flûtes de tonalités différentes pour pouvoir s’adapter aux tonalités. Cet instrument est aussi très populaire du fait de son moindre coût : moins de dix euros aujourd’hui. De nombreuses techniques ornementales sont utilisées, similaires à celles de l’irish flûte.

Cordophones


Berimbau (Brésil)

Famille des arcs musicaux

Classification Dournon : 312.1 Cordophone, mise en vibration par frappement, corde tendue entre les deux extrémités d’une branche arquée, avec résonateur attaché à l’arc

Le berimbau est un arc musical à une seule corde originaire d’Afrique Centrale et est l’instrument roi de la capoeira brésilienne. Il est joué en orchestre de trois tailles différentes : gunga (grave), medio (médium) et viola (aigu) et est le symbole de cet art. Il se joue en tenant une baguette et un caxixi (hochet) dans la main droite, et un caillou dans la main gauche pour moduler le son de la corde.

Cavaquinho (Portugal, Brésil)

Famille des luths à cordes pincées

Classification Dournon :

Le cavaquinho est un petit cordophone à quatre cordes, ancêtre de l’ukulélé, utilisé dans de nombreuses musiques populaires au Brésil et au Portugal, notamment la samba de partido alto et le chorinho. Il est aussi utilisé dans les musiques populaires modernes et s’est fait connaitre en France avec le chanteur brésilien Seu Jorge et son tube « Tive razão ».

Erhu 二胡 (Chine)

Famille des vièles à cordes frottées

Classification Dournon : 352.122.3 Cordophone de la famille des luths (cordes tendues parallèlement entre une caisse et un manche sur un même plan), vièles à cordes frottées, caisse et table octogonales

L’erhu est une vièle à pique à deux cordes, utilisée à la fois la dans la musique traditionnelle et populaire moderne. Sa caisse de résonance octogonale (bajiao) est recouverte d’une peau de python,  et son archet est imbriqué entre les deux cordes, ainsi il n’est pas séparable de l’instrument. L’orchestre national de Hong Kong a innové en utilisant des peaux synthétiques depuis 2005.

Laouto λαούτο (Grèce)

Famille du luth à cordes pincées

Classification Dournon : 351.212.22 Cordophone de la famille du luth à cordes pincées, structure composite, manche fixé à une caisse de résonance en plusieurs segments assemblée,  table piriforme sur caisse à fond bombé, manche long

Le laouto est un instrument grec de la famille des luths, dont la conception remonte au XVIe siècle. Ses frettes sont amovibles ce qui lui permet de s’adapter aux modes orientaux, et il est joué avec un plectre en plume d’oiseau. Il possède quatre chœurs de cordes en métal et est très populaire dans de nombreux répertoires traditionnels grecs, accompagnant parfois la danse et souvent associé à des répertoires solistes.

Morin Khuur морин хуур (Mongolie)

Famille des vièles à cordes frottées

Classification Dournon : 352.123.2 Cordophone de la famille du luth à cordes pincées, structure composite, manche traversant la caisse avec prolongement en pique, caisse quadrangulaire

Aussi nommée vièle à tête de cheval, cet instrument est dédié à cet animal iconique de la culture mongole. Ce sont des crins de cheval qui sont utilisés dans la confection des cordes et de l’archet, tandis qu’une sculpture zoomorphe orne le haut du manche. Accompagnant les épopées et le chant diphonique khöömi, les rythmes et sonorités produites par l’instrument sont inspirées des sons de la nature.

Oud (Afrique du Nord et Moyen-Orient)

Famille des luths à cordes pincées

Classification Dournon : 351.212.21 Cordophone de la famille des luths, à cordes pinées, de structure composite, manche sans frettes fixé à la caisse de résonance, caisse en plusieurs segments assemblés avec une table en bois, table ovale sur caisse à fond bombé, manche court

Le oud est un instrument joué dans l’ensemble du monde arabe, jusqu’en Azerbaidjan. Son nom al-oud signifie « bois », et il a inspiré en Europe le luth. En effet, il arrive au IXe siècle en Europe par le biais du musicien Ziryab, fondateur de la musique arabo-andalouse. Les ouïes de la caisse de résonance sont souvent pourvues de magnifiques rosaces architecturales.

Qanûn (Iran)

Famille des cithares

Classification Dournon : 346.12 Cordophone, cordes tendues parallèlement au plan de la caisse de résonance trapézoïdale, en forme de rectangle

Son nom serait issu du Grec où il signifie « la mesure » (« Kanôn »), et son origine remonterait à l’époque assyrienne. Sa famille est répandue dans toute l’aire moyen-orientale, jusqu’en Asie et en Europe (psaltérion). Sa première apparition dans la littérature arabe remonte au Xe siècle (Les Milles et une nuits). Aujourd’hui, son répertoire principal est celui de la musique savante turque et persane, et son jeu utilise une très riche et complexe technique ornementale.

Vielle à roue (régions françaises, Europe)

Famille des vièles à cordes frottées

Classification Dournon : 352.3 Cordophone de la famille des luths, vièle à corde frottées par une roue, avec bourdons

Cet instrument est emblématique du répertoire traditionnel français, mais il est aussi rencontré dans toute l’Europe. Elle a pour ancêtre l’organistrum et serait apparue au XIIe siècle en Europe Centrale. Dans le bourbonnais, à Jenzat, un musée lui est dédié. Depuis les années 1970 et la vague folk, elle connait un revivalisme et il existe aujourd’hui des modèles électro-acoustiques. Elle est aussi enseignée par des maitres-sonneurs dans quelques conservatoires.

Violon folk (Quinton) (Régions françaises, Europe)

Famille des vièles à cordes frottées

Classification Dournon : 352.121.21 Cordophone de la famille des luths, vièles à cordées frottées par un archet, table et manche de structure composite, manche fixé à la caisse pluripartite, avec table échancrée

Dans le monde anglo-saxon, le terme fiddle désigne un violon adapté au jeu des musiques traditionnelles, notamment en Irlande. Le violon folk a connu un essor en Europe depuis la vague folk des années 1970. En France, il peut être joué en solo pour l’accompagnement des danses traditionnelles, ou accompagné de la vielle à roue, de l’accordéon et de la cornemuse.

Yehu 椰胡 (Chine côtière du Sud, Taiwan)

Famille des vièles à cordes frottées

Classification Dournon : 352.122.2 Cordophone de la famille des luths (cordes tendues parallèlement entre une caisse et un manche sur un même plan), vièles à cordes frottées, caisse hémisphérique

Le Yehu est une variante taïwanaise de l’Erhu, dont la caisse de résonance est constituée d’une noix de coco (« ye », « hu » étant la contraction de huqin, nom désignant la famille des vièles chinoises). Les crins de son archet passent aussi entre les deux cordes. Il est joué dans les régions côtières chinoises de Guangdong, Fujian, et Taiwan, à la fois dans des répertoires populaires et d’opéra, ainsi que par les peuples Chaozhou et Hakka. Un modèle spécifique de l’opéra taiwanais est appelé kezaixian.

Membranophones


Atabaque (Brésil)

Famille des tambours à membrane

Classification Dournon : 211.16(1) Membranophone, à percussion directe, une seule membrane (unimembranophone), sur caisse en forme de tonnelet (parfois sur pied ou socle).

L’atabaque est un tambour pratiqué au Brésil dans le cadre des religions afro-brésiliennes (candomblé de Bahia) et de la capoeira, art martial pratiqué depuis l’époque de l’esclavage. Il est originaire d’Afrique de l’Ouest (Bénin/Nigéria). Il est joué avec une main et une baguette dans le candomblé jeje-nago, et les mains dans le candomblé angola et la capoeira.

Bodhran (Irlande)

Famille des tambours sur cadre

Classification Dournon : 211.21 Membranophone, unimembranophone, à percussion directe avec une baguette, sur cadre circulaire, peau cloutée

Le bodhran est un tambour joué dans la musique traditionnelle irlandaise. Sa pratique serait récente et pourrait avoir pour origine les tamis paysans. Ce tambour sur cadre dispose d’un cadre en croix derrière la peau qui permet au musicien d’y insérer la main pour moduler le son. L’autre main percute la peau et le bord en bois avec un double maillet qui permet la réalisation de roulement très virtuoses.

Caixa (Brésil)

Famille des tambours sur cadre bimembranophones

Classification Dournon : 212.21 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur cadre, peau cerclée, circulaire (avec timbre)

La caixa a pour origine la caisse claire européenne, et est rencontrée au Brésil dans de nombreux ensembles de percussion : batucada de Rio, samba-reggae de Salvador de Bahia, maracatu du Pernambouco, ainsi que dans des genres régionaux plus rares. Elle est jouée avec deux baguettes.

Kalangu (Afrique de l'Ouest)

Famille des tambours bimembranophones à tension variable

Classification Sachs Hornbostel : 211.242.11

Classification Dournon : 212.15 Tambour sur caisse bimembranophone, en sablier, peaux lacées avec tension variable par pression de l’aisselle sur le laçage

Aussi nommé Dondo, Odondo, Tamanin, Lunna, Donno… et originaire d’Afrique de l’Ouest, ce tambour en sablier, aussi nommé « tambour parlant », peut imiter les inflexions du discours des langues à ton en modifiant la tension de la peau à l’aide de la pression sur les cordages. Le nom Kalangu est d’origine Hausa, mais ce type de tambour est rencontré dans la plupart des populations ouest-africaines : bambara, dioula, peule, songhaï, sérère, wolof, mandingue ou encore yoruba, dans lesquelles il est joué par les griots.

Repinique (Brésil)

Famille des tambours bimembranophones

Classification Dournon : 212.11 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur caisse, cylindrique, à peaux cerclées, frappé avec deux baguettes, ou une main et une baguette

Le repinique ou repique est le tambour soliste des ensembles batucadas de Rio de Janeiro. Il sert à jouer les phrases d’appel, qui seront reprises ou auxquelles répondra l’ensemble de la bateria. Il est alors joué à la fois avec une baguette rigide courte et avec l’autre main. Dans la samba-reggae bahianaise, il est joué avec deux baguettes fines et flexibles et a aussi une fonction accompagnatrice.

Surdo (Brésil)

Famille des tambours bimembranophones

Classification Dournon : 212.11 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur caisse, cylindrique, à peaux cerclées, frappé avec deux mailloches

Le surdo est un tambour brésilien grave en métal, hérité des percussions militaires, joué avec des maillets, et comportant différentes tessitures. Dans la samba de Rio de Janeiro, on rencontre le primeiro surdo ou surdo de marcação (très grave), le segundo surdo ou surdo de resposta (moyen grave) et le terceiro surdo ou cortador (grave plus aigu), chacun jouant un rôle spécifique.  Dans la samba-reggae bahianaise, les rôles du 1er et du 2e sont inversés, et le troisième est joué avec des baguettes souples.

Taiko Katsugi (Japon)

Famille des tambours bimembranophones

Classification Dournon : 212.11 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur caisse, cylindrique, à peaux lacées en Y, frappé avec deux mailloches, sur pied

Ce tambour fait partie de la grande partie des shime-daiko ou tambour à laçage par cordes, de même que le tambour okedō. Pour l’apprentissage des tambours taiko, un système rythmique vocal est utilisé : le kuchishōga. Son timbre est clair.

Taiko Miya 宮太鼓 (Japon)

Famille des tambours bimembranophones

Classification Dournon : 212.14 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur caisse, en tonnelet, à peaux cloutées, sur pied

Ce tambour fait partie de la famille des Byō-uchi-daiko (鋲打ち太鼓). Il se distingue par son pied richement orné et son jeu réservé aux répertoires cérémoniels dans les temples bouddhistes. En effet, les tambours taiko sont nommés et caractérisés par les répertoires auxquels ils sont associés. Ces tambours ont une grande valeur et coûtent plusieurs milliers d’euros. Ils sont construits traditionnellement dans une seule pièce de bois.

Taiko Okedō 桶胴太鼓 (Japon)

Famille des tambours bimembranophones

Classification Dournon : 212.11 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur caisse, cylindrique, à peaux lacées en Y, frappé avec deux mailloches, sur pied

Ce tambour fait partie de la grande partie des shime-daiko ou tambour à laçage par cordes, de même que le katsugi. Porté en bandoulière, son corps n’est pas composé d’une seule pièce de bois mais d’un assemblage de lattes, « oke » signifiant « barril » ou « tonneau ».

Taiko Shime 締め太鼓 (Japon)

Famille des tambours bimembranophones

Classification Dournon : 212.14 Tambour bimembranophone à percussion directe, sur caisse très aplatie, en tonnelet, à peaux cerclées, sur pied

Ce tambour, à la facture similaire aux tambours en sablier ouest-africains, et au tsuzumi du théâtre nô, est joué avec des baguettes bachi 撥 et posé sur un trépied. Son timbre est plus aigu que les autres tambours taiko, et il est joué dans plusieurs répertoires musicaux : nagauta, hayashi, min’yô ainsi que dans la musique populaire et traditionnelle.

Tamborim (Brésil)

Famille des tambours sur cadre

Classification Dournon : 211.21 Tambour sur cadre unimembranophone, cadre circulaire, peau cerclée, frappé avec la main ou une baguette

Le tamborim fait partie des ailes de percussions composant la bateria de samba de Rio de Janeiro. Il est joué avec une baguette composée de plusieurs brins. Son timbre aigu et clair est extrêmement puissant. Une technique de retournement de l’instrument appelée virado est spécifique à ce répertoire, tandis que dans la bossa nova il peut être joué avec les doigts en appuyant avec la main sur le dos de la peau pour modifier la hauteur du son.

Idiophones


Caxixi (Brésil)

Famille des idiophones secoués

Classification Dournon  142.1 Idiophone par secouement, réceptacle contenant de la grenaille (hochet), forme conique, en vannerie, avec poignée

Le caxixi est un idiophone secoué originaire d’Afrique Centrale, petit panier de vannerie tenu dans la main droite par le joueur de berimbau (capoeira). Les instruments à percussion brésiliens ont été popularisés internationalement par des artistes percussionnistes comme Nana Vasconcelos et sont aujourd’hui utilisés par les musiciens percussionnistes du monde entier.

Chocalho (Brésil)

Famille des idiophones secoués (de type sistre)

Classification Dournon  144 Idiophone par secouement, disques glissants sur une tige, en série.

Le chocalho est un instrument utilisé dans les ensembles de batucadas de Rio de Janeiro. Il est composé de séries de cymbalettes enfilées sur des tiges de métal, en général par rang de deux ou trois. Son cadre est tenu par les deux mains qui le secouent, parfois à l’aide de poignées fixées au cadre.

Kalimba (Sanza, Mbira) (Afrique de l'Ouest, Afrique Centrale, Zimbabwe)

Famille des lamellophones

Classification Dournon : 172.21 idiophone par pincement d’une série de languettes fixées sur un support, avec languettes métalliques, sur caisse de résonance

Cet instrument est très populaire sur le continent africain, notamment en Afrique Centrale où il sert à accompagner les « chants à penser » Gbaya, et au Zimbabwe (mbira) ou il peut être placé dans une grande demi-calebasse utilisée comme résonateur. Aussi appelé sanza, on ajoute souvent des bruiteurs (capsule en métal sur le corps de l’instrument, rondelle de métal autour des lames, coquillages sur la calebasse du résonateur) pour enrichir le timbre du son. Anciennement pentatonique, il est aujourd’hui basé fréquemment sur une échelle heptatonique allant jusqu’à trois octaves.

Reco-reco (Brésil)

Famille des idiophones raclés (racleurs)

ClasssificationDournon : 151.1 Idiophone présentant un corps creux à paroi striée, tubulaire (bambou) ou en forme de courge

Le reco reco est un idiophone raclé originaire d’Afrique Centrale, de la même famille que le guiro cubain, et utilisé dans de nombreuses musiques populaires brésiliennes, comme dans l’orchestre de la capoeira angola.

Scie musicale

Famille des idiophones frottés

Classification Dournon : 162 Idiophone frotté, bande métallique frottée par un archet

La scie musicale est un instrument soliste souvent associé au cirque et au cabaret, ainsi qu’au cinéma. Jouée par Marlène Dietrich, elle a été développée vers 1850-1900 avec l’essor des techniques industrielles et est aujourd’hui populaire dans le courant de la nouvelle chanson française.

Steel Pan (Steel Drum) (Trinidad & Tobago)

Famille des idiophones frappés

Classification Dournon : 122.4 et 122.41 Idiophone frappé par des mailloches, corps métallique creux, cylindrique, posé ou suspendu, dit tambour de bronze, joué seul ou en séries

Les steel drums (ou steel pan, de steel, « Acier ») sont joués en orchestre (steelband ou steel orchestra) et classés selon différentes tailles couvrant les tessitures de basse, baryton, alto, mezzo et soprano. Ils ont remplacé des tambours de bambou ayant eux-mêmes remplacé les tambours africains à Trinidad. Ils sont joués aujourd’hui dans le monde entier avec des répertoires allant de la symphonie classique au calypso trinidadien.

Aetherophones


Theremine

Famille des Aethérophones

Il s’agit d’un instrument électronique inventé par Léon Theremin breveté en 1928. Deux antennes de métal reliées à des oscillateurs de contrôle permettent de modifier la fréquence (hauteur du son) et l’amplitude (volume sonore). Son timbre aérien et mystérieux l’associe souvent à l’évocation du surnaturel. Andrei Pashchenko a composé la première œuvre pour theremine, la Symphonic Mystery, jouée pour la première fois en 1924.


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