Association Amitié Saint Cyr Japon

L’Association est née en 2013 suite aux liens qui ont duré 22 ans entre le lycée Konan de Touraine et les habitants de Saint-Cyr sur- Loire. C’est en 1991 que l’école-mère, l’Institution de Konan Gakuen au Japon, fondée à Kobé en 1919, a choisi Saint-Cyr-sur-Loire pour y accueillir des enfants d’expatriés japonais. Plus de 600 adolescents ont fréquenté l’établissement. La population saint-cyrienne a vite considéré cette enclave japonaise comme faisant partie de la ville et était présente aux traditionnels fêtes et spectacles organisés annuellement. Les lycéens de Konan ont représenté Saint-Cyr dans toute la France à l’occasion de leurs concerts de tambours japonais. Le lycée est fermé depuis le 8 février 2013. Francine Lemarié et Jean-Yves Couteau, maires-adjoints de Saint-Cyr-sur-Loire, ont ainsi créé l’Association Amitié Saint Cyr Japon. Parmi les projets, des ateliers de civilisation japonaise, calligraphie, Ikebana, cuisine japonaise, origami, kirigami, taiko, chant japonais, langue japonaise, et l’organisation de fêtes japonaises, expositions, conférences… en ce qui concerne les taikos, il existe des cours de 5 niveaux différents (débutant, enfant, intermédiaire, avancé, commun) et les groupes de musiciens sont de 8 à 10 personnes.

Les wadaiko aussi dit « taiko japonais » ou « tambours japonais » font leur première apparition dans la mythologie japonaise, dans le mythe d’Amateratsu. Originaire d’Asie, et plus particulièrement du Japon, le taiko est aussi rencontré en Inde et en Chine en raison de la colonisation japonaise et chinoise. En effet, l’immigration des chinois vers le Japon a fait qu’ils sont repartis avec des tambours japonais. L’on retrouve des taiko en Chine similaires à ceux du Japon mais qui eux, sont très colorés, peints en rouge à l’effigie de dragons par exemple, alors que les japonais ne décorent pas leur tambours. Chaque pays ou village peut détenir sa propre industrie du tambour, ses propres morceaux et manières d’enseigner ; l’on peut donc retrouver différents types de bois et de formes. Le wadaiko apparaitra tardivement en dehors des frontières japonaises puisque c’est seulement après la seconde guerre mondiale, alors que les tambours étaient utilisés de façon militaire sur les terrains ou lors des marches, qu’un premier groupe de jeunes musiciens fut créé, avec pour vocation de rejouer l’ensemble du folklore japonais. Ce groupe s’est produit au Japon et réalisa le premier concert de taiko hors du Japon dans les années 1973 /75 aux États-Unis, première mondiale de sortie des tambours japonais en dehors du pays ; à partir de ce moment, la pratique du taiko s’est développée de façon internationale. Les modèles de taiko rencontrés dans l’Association Amitié Saint-Cyr Japon sont au nombre de quatre : le shime, le katsugi, le miya et le okedo. Leur facture varie puisqu’ils peuvent être réalisés dans un tronc d’arbre massif ou sous forme de tonnelet avec des lamelles de bois ; de même, leur mode d’accordage varie, avec des cerclages ou des tensions de corde. Ils sont frappés avec les baguettes bachi et posés sur des trépieds. Au Japon le répertoire joué, sacré ou profane, varie en fonction des villages, dans lesquels on retrouve un répertoire propre à leur histoire. Il est composé par des élèves et des professeurs et il existe donc une grande liberté de composition. La plupart du temps les tambours sont joués lors des soirées, de festivals mais aussi dans des cérémonies de façon à pouvoir bien différencier chaque partie de l’évènement ou du rituel, comme le nouvel an japonais par exemple, marqué par les 108 coups pour passer d’une année à une autre.