La collection d'instruments de Gabriel Bonnin

Photographie de la vielle à roue de Gabriel Bonnin, prise par Ruby Chun et Macha Auperpin

Enquête réalisée de février à avril 2022 par Ruby Chun et Macha Auperpin

Les enquêteurs

Ruby Chun

Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Macha Auperpin

Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Historique

Gabriel Bonnin possède peut-être 60 à 70 instruments de musique. Ses instruments principaux sont la flûte à bec baroque, le violon (qui est son instrument de métier), la guitare manouche swing (acoustique) et électrique. Il joue de la vielle à roue depuis 4 ans, ayant appris certains de ces instruments de façon autodidacte. Son premier instrument est la flûte à bec, dont la pratique est une tradition familiale, bien qu’il se soit ouvert aux répertoires jazz et musique du monde (flûte irlandaise, orientale). En ce qui concerne la vielle a roue, c’est l’arrivée de son fils qui lui a donné envie de rechercher ses origines, son grand père venant du Berry, région française détentrice d’une importante tradition musicale, en particulier en ce qui concerne la vielle à roue, cornemuse (côté de Chateauroux, Bourges, Le Berry). La pratique de la vielle est aussi familiale puisqu’un de ses cousins est un vielliste renommé, qui a joué avec des artistes nationaux et internationaux comme Goldman ou Sting : Gilles Chabna

La collection

Cet instrument daterait du XIe siècle. Aussi appelée hurdy gurdy, son ancêtre l’organistrum était joué par deux personnes. La vielle était pratiquée dans les milieux aristocrates, l’on rencontre d’ailleurs des pièces composées par Vivaldi pour la vielle. Cependant, des allers-retours ont eu lieu entre milieux aisés et milieux populaires. La vielle dans sa forme actuelle a été conçue après la révolution française. C’est un instrument onéreux puisqu’il faut compter 3000 à 8000 euros. Les facteurs les plus célèbres sont situés dans le Berry (par exemple, Sébastien Tournis) ou en Bretagne et dans le Périgord. Il existerait en tout environ 30 luthiers de vielle en France, et d’autres se situeraient en Europe, notamment en Europe de l’Est. Dans cet instrument à cordes frottées, une roue en bois remplace l’archet du violon/violoncelle. La colophane est utilisée directement sur la roue et pour que les cordes ne s’usent pas, on fixe du coton sur les cordes. Au niveau du jeu musical, la vielle à occupe tous les rôles en même temps ; accompagnement (bourdon), rythmique (donnée par la roue) et mélodie, la plupart du temps modale.
Photographie de la vielle à roue de Gabriel Bonnin, prise par Ruby Chun et Macha Auperpin

Les enquêteurs

Ruby Chun

Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Macha Auperpin

Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Photographies

    © D'ici et D'ailleurs - 2023
    Histoires de musicien.ne.s en région Centre