La collection d'instruments de Sylvain Chaillou

Photographie présentée par Sylvain Chaillou

Enquête réalisée de février à avril 2022 par Phuong Chi Hoang et Thomas Comet

Les enquêteurs

Phuong Chi Hoang

Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Thomas Comet

Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Historique

Sylvain Chaillou, hautboïste, a fait sa formation sur hautbois classique et baroque (à Tours et Gennevilliers) et est directeur de l’Ecole de Musique de Monts. Lors d’un stage de hautbois baroque à Guérande, il eut l’occasion de rencontrer diverses personnalités issues de la musique traditionnelle bretonne et découvrit la veuze et la bombarde. A partir de ce stage, sa passion pour les instruments bretons et celtiques a grandi. Il acheta sa première bombarde de la marque Hervieux, puis intégra le Bagad de Fondettes (uniquement basé sur la transmission orale) et intégra une classe de danse traditionnelle à Saint-Genouph. Sylvain Chaillou détient une importante collection de différents instruments comme l’accordéon diatonique, les instruments à vents et notamment le couple bombarde – biniou.

La collection

Le biniou est un instrument aérophone à poche, de la famille des cornemuses. Le biniou est constitué par une poche en cuir que l’on gonfle avec une embouchure et un sutell, dans lequel le musicien souffle. La bombarde est un instrument de musique à vent de la famille des hautbois. La bombarde et le biniou sont toujours joués ensemble. Dans l’apprentissage, la bombarde était jouée par un musicien expérimenté, et le biniou par un débutant. C’est pourquoi les musiques bretonnes sont toujours constituées de deux phrases identiques : une première jouée par le talabarder (joueur de bombarde) et le sonneur (joueur de biniou) et une seconde répétée au biniou seul. Une des premières choses à savoir est qu’à l’origine un biniou (signifiant cornemuse en breton) ne va pas sans sa bombarde et inversement. Ces instruments à vents étaient en effet à l’origine destinés à être joués ensemble, on utilisait l’expression “jouer en couple”. Le biniou joue ainsi deux fois plus que la bombarde, et ce pour deux raisons. Non seulement car le fait d’avoir une poche d’air pour le biniou permet de jouer sans s’épuiser, mais aussi car en jouant deux fois plus, le sonneur novice va par conséquent apprendre les thèmes plus rapidement. Afin de changer de thème, le talabarder n’avait qu’à lever sa bombarde pour que le sonneur comprenne le changement.
Photographie présentée par Sylvain Chaillou

Les enquêteurs

Phuong Chi Hoang

Etudiante en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Thomas Comet

Etudiant en L3 Musicologie, Université de Tours 2021-2022

Photographies

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